Lorsque nous arrivons à l’aéroport le lendemain matin, Ben semble tout excité.
– Tu es tout guilleret pour travailler, dis-moi.
– C’est un vol un peu spécial aujourd’hui.
– C’est vrai. Tu n’as jamais fait ça ?
– Fait quoi ?
– Emmener une copine avec toi ?
Il s’arrête, m’attrape par les hanches et me fixe dans les yeux.
– Tu es bien plus qu’une copine. Tu es ma petite brunette.
Je souris et il m’embrasse.
– Et non, je n’ai jamais emmené personne sur un de mes vols.
– Jamais ?
– Jamais. Mon copilote m’a même avoué hier qu’il pensait que j’étais gay ! C’est pour te dire…
Je me marre.
– Ça te fait rire ?
Je soulève les épaules en signe d’excuses.
– Allez, viens. Tu vas être en retard à l’enregistrement.
– Tu m’accompagnes ?
– Bien sûr. Je dois demander un truc à l’hôtesse.
Je suis un peu déçue. Je pensais qu’il faisait ça pour moi. Mais je ne lui montre pas ma déception.
– Votre billet et votre pièce d’identité, Madame, s’il vous plait.
Je tends mes papiers à l’hôtesse et Ben sort le billet.
– Bonjour madame. Je suis Benoît Bourgeois, le pilote de ce vol. Serait-il possible de surclasser ma petite amie, s’il vous plaît ?
Je regarde Ben en souriant… Petite amie… Il a dit : petite amie !
– Bien sûr, Monsieur Bourgeois. J’en serais ravie.
– Merci beaucoup.
– Avec plaisir, Monsieur.